Après avoir suivi les cours de l'École des Beaux-Arts de Nancy, Ernest Bussière entre en 1882 à l'École nationale des Beaux-Arts de Paris. En 1889, il revient s'installer à Nancy et commence une double carrière. Statuaire, il réalise de nombreux monuments dédiés aux grands hommes nancéiens (Grandville, 1893 ; Gridel, 1893 ; Gringore, 1894 ; Bleicher, 1903 ; Loritz, 1904 ; Bichat, 1909). Il est également l'auteur de plusieurs sculptures funéraires au cimetière de Préville.
Décorateur, il est l'un des principaux collaborateurs nancéiens de la faïencerie Keller et Guérin (Lunéville) à laquelle il fournit de nombreux modèles de céramiques à reflets métalliques d'inspiration végétale. Ces premiers essais sont tout d'abord exposés en 1895 à l'exposition des Beaux-Arts de Remiremont puis à Nancy. Certaines de ses formes seront traduites dans le verre par Daum et présentées à l'Exposition universelle de 1900. Dans les années 1920, plusieurs céramiques végétales de Bussière sont rééditées par la manufacture de Lunéville.
Également portraitiste, il réalise des médaillons, des plaquettes et des bustes de personnalités locales.
Parallèlement à son activité de statuaire, Ernest Bussière est professeur de sculpture et de modelage à l'École des Beaux-Arts de Nancy dès 1889. Il y enseigne jusqu'à sa mort en 1913.
Sont encore visibles à Nancy le fronton sculpté de l'Hôtel des Postes, les monuments à Bichat et Grandville (uniquement les figures centrales -les médaillons et sculptures du socle ayant été fondus pendant la Seconde Guerre mondiale), au cimetière de Préville : les monuments de Virginie Mauvais (1893), Blosse (1899), Friot (1905), entre autres.
Il est membre du Comité directeur de l'École de Nancy dès 1901.